Le faux vrai paradoxe!


Je suis estomaquée par l’introduction du communiqué de presse « Le paradoxe français…. plus connectés, plus avertis et du coup plus méfiants ».

Comment pouvons nous parler de paradoxe lorsque le numérique est devenu une injonction ?

Est-il juste de parler de paradoxe concernant les usages ?

Rappelons-nous, qu’est-ce que la confiance ? – définitions du dictionnaire Larousse

  • Assurance, hardiesse, courage qui vient de la conscience qu’on a de sa valeur, de sa chance : Faire face aux difficultés avec confiance.
  • Sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre, à quelque chose : Notre amitié est fondée sur une confiance réciproque.
  • Sentiment d’assurance, de sécurité qu’inspire au public la stabilité des affaires, de la situation politique : La confiance des épargnants envers l’État.

La confiance est un mécanisme de pensé qui prend sa source dans les ressentis et qui s’exprime par une forme de quiétude ou de crainte envers quelqu’un ou quelque-chose.

Evoquer le paradoxe des français face au numérique signifierait une absence de logique.

Or, la logique est bel et bien là.

Qui peut résister à Internet aujourd’hui ? – les démunis, les personnes frappées d’illectronisme, les activistes aguerris…

Mais pour une grande majorité des français, Internet, le Web, les réseaux sociaux, s’imposent pour diverses raisons:

  • réaliser ses démarches administratives, de recherches d’emploi, de vente ou d’achat
  • communiquer avec ses proches et lutter contre l’isolement
  • développer son activité professionnelle
  • s’informer, etc

Nous ne pouvons pas parler de paradoxe lorsque l’on est en partie obligé d’utiliser des outils dans le cadre de ses affaires courantes. Concernant le numérique, nous ne pouvons pas réduire l’analyse des usages sous l’angle de l’appétence. Nous ne pouvons ignorer l’impératif gain de temps ou l’indispensable progrès issus de la digitalisation.

Les éternels freins que le temps n’affaiblit pas

Depuis 2009, l’ACSEL publie un baromètre visant à identifier les freins et leviers de la confiance numérique pour différents usages : administration, banque, commerce, économie collaborative, réseaux sociaux, objets connectés, e-santé, chatbot, IoT, cloud etc.

Depuis 10 ans, le même quatuor malgré l’accumulation d’initiatives

  1. piratage des données et/ou du compte
  2. consultation et utilisation abusive des données personnelles
  3. usurpation de l’identité
  4. mauvais fonctionnement du site

Une baisse de confiance encore plus forte chez les plus jeunes et chez les personnes les plus averties.

Dans le royaume de la confiance numérique, il serait-il préférable d’être ignorant ?! Sûrement.

En tout état de cause, il faudrait davantage s’interroger sur l’échec de la mise en confiance que sur le sentiment de défiance des français.

Consultez, l’infographie ACSEL.


Fadhila Brahimi

Executive Coach et personal branding strategist. Fondatrice et Présidente de FB-Associés spécialisé en réputation, image et communication d’influence positive. Conférencière, auteure et pionnière du Personal Branding, du leadership digital et de la pause digitale. Expertises #PersonalBranding #PauseDigitale #ExecutiveReputation #ExecutiveCoaching #LeadershipDigital

1 commentaire

Vincent ROSTAING · 6 mars 2020 à 14 h 35 min

Génial cette étude , et très fouillée … ce qui est intéressant c’est le décalage entre les réponses rationnelles qui sont livrées à l’étude et les comportements réels observés et observables que nous constatons tous les jours. Quand on fait ce type d’enquête on s’adresse au néocortex , à la rationalité des gens, dans les faits et notamment sur les réseaux sociaux c’est souvent le cerveau limbique siège des émotions qui parlent et qui drive l’action. Une action bien souvent diamétralement opposées à ces craintes que l’on brave allègrement puisque’il est aujourd’hui fréquent de voir des prises de positions extrèmes ( avec ou sans anonymat ) s’apparentant à du dénigrement ou à tout autre comportement pénalisable, et ce en dépit de tout bon sens ou toute réserve . Il va falloir que nous nous penchions sur comment trouver des drivers positifs de comportement permettant de corriger ce décalage et d’apaiser les conversations.

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *